PABLO RUIZ PICASSO ... Inventaire d'une vie (2ème partie) ...
Pablo Picasso a classifié ses oeuvres, année par année. C'était une façon de jalonner sa vie et sa création. A sa mort les gens pensaient trouver "un fond d'atelier" mais il était seul à savoir qu'il y avait des centaines et des centaines d'oeuvres de toutes natures. Les musées en ont été complètement déconcertés ! Personne ne pouvait avoir idée de l'importance de sa production.
L'éblouissement et l'émotion furent intenses quand ils pénètrèrent chez le peintre.
Maurice Rheims, qui est chargé de l'inventaire, et ses collaborateurs sont face à des milliers d'objets et toiles, des gravures et des céramiques à numéroter et classer. Il pensait que cela prendrait trois mois (ce qui est déjà beaucoup pour un inventaire) Cela va durer de 1974 à 1981 !
Jamais succession n'aura été aussi longue.
Sa résidence "La Californie" à Cannes est le centre de la succession. Tout se trouve au même endroit, du sous-sol jusqu'au troisième étage. Picasso avait admirablement rangé sa vie, dans des cartons classés par année, dans ce qui semblait être un désordre organisé.
Peu à peu les secrets de Pablo Picasso se dévoilent.
Les toiles retrouvées ont permis de lever le secret sur la période bleue, puis rose de Picasso.
Paul Lombard, avocat de Maya Picasso, raconte avoir marché sur un tapis de lettres entassées sur le sol.
Parmi elles, se trouvait une bouleversante et émouvante lettre adressée à Pablo par Guillaume Apollinaire.
Ressurgiront aussi les carnets de dessins du bateau-lavoir, des études et des croquis.
D'infinies recherches qui racontent comme jamais la genèse de chefs d'oeuvres qui sont entrés dans l'histoire de l'art.
Eté 1906, Max Jacob et ses amis tentent de porter, sur un quai de gare, une malle en osier remplie de tubes de couleurs et de toiles à peindre. Picasso a décidé de faire un grand voyage avec Fernande, grâce à la vente de toutes ses toiles roses à la galerie d'Ambroise Vellard. Fernande rêvait sûrement de vraies vacances mais l'artiste a choisi l'isolement de Gosòl dans la montagne catalane.
Les terres sont ocres, les ciels d'un bleu spécial, les maisons crayeuses, en forme de cubes. Si Picasso a ressenti le besoin de retrouver ses racines espagnoles, c'est qu'il est assailli par le doute et le sens même de sa peinture.
Il a été frappé par la rétrospective Ingres au Grand Palais. Car pour la première fois était exposée une toile cachée tant elle paraissait scandaleuse, le "Bain Turc". Elle éblouit Pablo.
Il n'est pas le seul à être subjugué. Henri Matisse, porte drapeau du mouvement fauviste, a présenté au printemps 1906 le "Bonheur de vivre" inspiré du bain turc et dont les couleurs ont suscité l'indignation.
Troublé par cette toile et pour la première fois de sa vie, il se trouve en concurrence avec un autre peintre. S'il veut répondre à Ingres mais surtout à Matisse, c'est dans le village de Gozòl qu'il doit rechercher du côté du primitivisme (qui privilégie les formes naïves et primitives de l'art) remonter aux sources de l'art, réapprendre à être maladroit et rechercher le dépouillement.
Les visages deviennent bientôt masques. De retour à Paris, Pablo poursuit ses recherches.
Il est son propre modèle comme le prouvent ces auto-portraits retrouvés lors de l'inventaire.
Picasso a décidé de peindre ce qu'il sent plutôt que ce qu'il voit.
Il veut réaliser une peinture comme on n'en a jamais vue.
Il s'enferme dans son atelier au bateau lavoir
C'est grâce aux carnets de dessins et aux études découverts par Maurice Rheims que l'on sait maintenant, que ce processus qui va conduire à une des toiles les plus célèbres de l'histoire de l'art, a duré pas moins de neuf mois et aura nécessité plus de 800 études.
Le sujet, scandaleux, Pablo l'a décidé depuis le début : ce sera une scène de bordel...
L'influence initiale c'est l'art primitif espagnol : des statues ibériques que Pablo a découvertes au Louvre.
Puis ce sera, non pas des masques africains comme on l'a longtemps cru, mais des photos rapportées d'Afrique noire par François-Edmond Fortier.
Les visages deviennent des masques primitifs, à coups de hachures et de torsures.
Ingres, Matisse... Picasso a définitivement démoli, à la fois le "Bain turc" et le "Bonheur de vivre"
Avec cette toile que Pablo a choisi d'appeler le "Bordel d'Avinyò" (rue qui a connu ses frasques barcelonaises)
Elle deviendra les "Demoiselles d'Avignon" au grand dam de Picasso.
Il vient de réaliser un tableau en rupture totale avec la peinture occidentale et ses conventions fixées depuis la Renaissance. C'est le premier tableau cubiste, révolutionnaire. La taille même du tableau est différente de tout ce qu'il a fait jusque là. Cette toile va choquer beaucoup de gens. Alors que personne ne semble comprendre son "Bordel d'Avinyò" il poursuit sa recherche sur les formes qui va le conduire au cubisme.
Cela commence par la photographie. Il l'a découverte dès son arrivée à Paris. Un art qui l'a intrigué puis fasciné. Très vite il est pris au jeu de la perspective et de son trucage, comme avec cette image, la première que nous connaissons de Picasso photographe.
Le surgissement de Pablo, à gauche de ses toiles, l'a beaucoup amusé.
Il se photographie dans son atelier du bateau-lavoir, au milieu de ses statuettes africaines dont il a maintenant la passion. Un soir, sous l'emprise du haschich, Pablo a crié qu'il pouvait bien se tuer à présent que la photographie existait... A quoi bon peindre puisque le réel peut être capturé par l'objectif ! Puis Pablo s'est repris et a compris que la peinture c'est bien plus que cela. Reproduire le réel est devenu captivant pour le peintre.
Pablo capture les paysages, les maisons ...
Lesquelles se déforment et s'allongent sur la toile. C'est de là que tout est parti, dit-il.
J'ai compris jusqu'où je pourrai aller , parvenir à minimiser en volume des personnages.
Aller le plus loin possible dans le découpage géométrique. Décomposer, recomposer les formes au delà du réel.
Pablo s'essaye à la sculpture cubiste à partir de découpages en facettes, allant jusqu'à casser comme il le dit, la tête de Fernande...
Picasso s'éloigne irrémédiablement de Fernande car en cette année 1911 le séducteur a eu le coup de foudre pour la frêle et élégante Eva Gouel (dite Marcelle Humbert). Elle sera la compagne de l'ère cubiste.
Elle sera cachée à Fernande ...
Il lui rendra hommage dans ses toiles en l'appelant "Ma jolie".
La jalousie de Fernande force bientôt le couple à fuir Paris et c'est à Avignon puis chez l'ami Georges Braque (son complice de la révolution cubiste) qu'ils se réfugient.
De retour à Paris, Picasso follement amoureux d'Eva quitte définitivement Montmartre pour s'installer à Montparnasse.
Auto-portrait d'un jeune homme de 30 ans dans son atelier boulevard Raspail.
Puis de la rue Schoelcher.
L'amant volage est par contre fidèle en amitié. Guillaume Apollinaire qui vient d'écrire "Le pont Mirabeau" lui offre son recueil "Alcools". Il le remercie de quelques mots sur un dessin : "tu sais comme je t'aime et tu sais la joie que j'ai en lisant tes vers".
Le cubisme est stoppé net dans son ascension !
La guerre éclate un jour de l'été 1914... Il ne s'en relèvera pas.
Georges Braque, Guillaume Apollinaire, les amis, s'en vont combattre sans que Pablo sache s'ils vont revenir.
Picasso, l'espagnol, est épargné par un conflit qui ne concerne pas son pays.
Mais après ses amis, c'est son amour qui va bientôt s'évanouir. Eva tombe gravement malade et fait de nombreux séjours à l'hôpital. La femme qu'il aime est désormais en danger et ne peut demeurer plus longtemps représentée par de simples mots sur des tableaux.
Alors il se met en scène avec Eva dans une évocation du peintre et son modèle ; un duo qui va devenir l'obsession picturale de toute une vie.
Eva meurt de la tuberculose en 1915 et Pablo gardera toujours cette toile cachée dans ses ateliers ...
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Mais l'histoire ne s'arrête pas là !
@ bientôt ...
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PABLO RUIZ PICASSO ... Inventaire d'une vie ...
A LA DECOUVERTE D'UNE OEUVRE UNIQUE AU MONDE ...
Pablo Ruiz Picasso nait le 25 octobre 1881 à Malaga, capitale de l'Andalousie, au sud de l'Espagne. Il est le fils de José Ruiz Blasco et de Maria Picasso (le double S peu courant en Espagne témoigne de son origine génoise) Lui est professeur à l'école des beaux arts de Malaga et a la charge de conservateur au musée municipal de la ville. Il vend ses propres tableaux, a une grande influence sur son fils, et lui transmet son goût pour la peinture. Dona Maria est femme au foyer. Il a deux soeurs, Dolorès (dite Lola) née en 1884 et la petite Maria de la Conception (dite Conchita) née en 1887.
José Ruiz Blasco
Pablo et sa soeur Lola en 1888 ...
Pablo n'aime pas l'école, il s'y ennuie, passe son temps à dessiner et découper des personnages dans du papier. ...
Il a 8 ans quand il peint sa première huile "Le petit picador jaune" ...
En 1895 il peint "La fillette aux pieds nus" ...
Puis "L'homme à la casquette" la même année ...
A 13 ans sa soeur Maria de la Conception Lolita, meurt de la diphtérie.
Elle avait 7 ans ; il en conservera toute sa vie une cicatrice à l'âme ...
Il fait le portrait de son père ...
Et de sa mère, peu après cette tragédie ...
A 14 ans il se vantait de dessiner mieux que Raphaël ...
Et maitrisait parfaitement les codes de la peinture classique ...
Don José Ruiz n'est plus seulement étonné et fier de son fils, il est ébloui et prend en main la formation de son prodige et l'emmène au musée du Prado à Madrid. C'est la première rencontre et la découverte pour Pablo, des maitres de la tradition épique espagnole, Goya, Velasquez ...
C'est à 15 ans qu'il intègre la prestigieuse école de dessin de la Llotja à Barcelone où son père y est devenu professeur...
Il y parfait sa technique et produit ses premières toiles comme la communion de sa soeur Lola ...
Il fait beaucoup de portraits loin d'un académisme qu'il choisit de dépasser ...
Son père rêve d'en faire un peintre classique mais lui veut peindre la vie telle qu'elle est avec ses doutes et ses souffrances. Ce n'est pas un hasard s'il fait ce tableau où il représente son père en médecin et où la religieuse tient une fillette à l'image de sa petite soeur perdue ...
Au cabaret les 4 Gats de Barcelone, il laisse filer le temps et fait des portraits dont celui de Carlos Casajemas ...
De Manuel Pallarès...
Aux côtés du poète Jaime Sabartés ... Ce dernier sera son secrétaire particulier et écrira sa biographie plus tard. Ils feront preuve d'une amitié indéfectible, pour la vie ...
Pablo découvre les plaisirs de la chair dans les bordels. Le garçon de 18 ans en gardera une passion définitive pour l'amour physique. L'érotisme vient d'entrer dans son oeuvre pour ne plus jamais en ressortir. Il se perd dans les bras des prostituées qui lui font aimer les fantasmes tarifés ...
C'est à cette époque que Pablo se fâche avec un père définitivement allergique à la bohême et décide d'aller à Paris à la source de cet art nouveau qui est en train de bousculer l'Europe entière ...
En 1900 Paris fête la modernité avec l'exposition universelle entre le Trocadéro ...
Et le Grand Palais construit spécialement pour l'occasion ...
C'est là qu'il découvre l'avant garde : Steinlenn ...
Cézanne ...
Et Toulouse Lautrec ...
Au coeur artistique de Montmartre, il s'installe dans le vent de la liberté de la belle époque. Il court les galeries d'art comme celle d'Ambroise Vollard qui, séduit par le coup de pinceau du jeune Ruiz Picasso, lui consacre une petite exposition en juin 1901 ...
Pour cette occasion, il s'affranchit de plus en plus de l'académisme et s'essaye au pointillisme dans des couleurs éclatantes ...
Il doit se choisir un nom...
Désormais il sera Picasso du nom de sa mère, bien plus original que Ruiz, le nom de son père ...
Le nouveau Picasso affiche une insolente confiance en lui et en sa peinture, comme pour dire à tous qu'il rêve de conquérir le monde ...
Avec Casajemas et Pallares Picasso découvre la vie nocturne de la belle époque. Au Moulin Rouge ...
Au chat noir ...
Ou au Moulin de la Galette ... Les trois amis sont accompagnés par les modèles de Montmartre, jeunes femmes sensuelles et indépendantes qui offrent leur nudité d'un atelier à l'autre ...
Parmi elles, Laure Florentin (dite Germaine) dont Casajemas tombe violemment amoureux. Malheureusement son ami souffre d'une impuissance congénitale qui l'empêche d'assouvir les désirs de la belle. Elle se détourne de celui qui ne peut lui offrir qu'un amour platonique. Alors Casajemas boit, se lamente et dans un moment de désespoir, il décide de tuer l'inaccessible maitresse en lui criant "voilà pour toi". Germaine sera sauvée de justesse mais Casajemas retourne l'arme sur lui en chuchotant "voilà pour moi". Cette fois il ne rate pas son coup... La mort de l'ami si cher sonne comme un coup de tonnerre !
En cette année 1901 la douleur s'immisce inexorablement dans les pinceaux de Picasso... Ces peintures découvertes lors de l'inventaire de Maurice Rheims éclairent un moment de la vie de Picasso et donc l'oeuvre du jeune peintre.
Car une fois dans son cercueil la couleur quitte Casajemas et bientôt seul le bleu demeure ...
Bleu comme la fragilité ...
Bleu comme le froid ... Bleu comme la mort ...
Pablo peint désormais ce qu'il voit et surtout ce qu'il ressent ...
La pauvreté, la solitude ...
Le denuement ...
Tout à coup Picasso qui vendait bien, ne vend plus du tout ! Car cette obsession du bleu n'est pas du tout du goût de ceux qui aimaient les toiles hautes en couleurs de l'exposition Vollart ...
Après deux années de misère bleue il parvient à exorciser la mort de Casajemas dans un chef d'oeuvre intitulé "La vie"...
L'ami impuissant et la belle Germaine ne pourront jamais donner la vie, représentée par une maternité inaccessible ...
C'est avec cette gravité au coeur que le jeune peintre de 22 ans s'installe dans une étrange bâtisse insalubre, humide et sale. Son ami, Max Jacob lui donne le nom bizarre de "bateau-lavoir" ...
Il lit Baudelaire et Verlaine à Pablo qui aime cette vie d'un peintre parmi des poètes ...
Avec Max et Guillaume Apollinaire rencontré dans un bar malfamé du côté de la gare Saint Lazare, les deux poètes qui sont les seuls à défendre encore la peinture glaciale et mortifère de Pablo, assistent soudain à la métamorphose de leur ami ...
Ce portrait sur un petit bout de carton retrouvé par Maurice Rheims, dans la maison de Picasso, témoigne d'un amour passionné et bref que Pablo taira jusqu'à la fin de sa vie ...
Elle s'appelle Madeleine et grâce à elle, Picasso a vu la vie en rose ... Il découvre le cirque Médrano au bas de la butte Montmartre ...
Il reste des heures à bavarder avec les clowns qui le font tant rire.
Pablo se voit en Arlequin rêvant de paternité avec la belle Madeleine ...
Vivre avec Madeleine ...
Et partager des moments de vie avec ces gens du voyage, imprègne très vite la peinture de Picasso avec cette série sur les saltimbanques et les acrobates ...
Puis Madeleine qui ne veut pas de Picasso est éclipsée pour une autre, un soir d'orage qui foudroyait le bateau-lavoir ...
Amélie Lang est un modèle qui fuit la violence de son mari. Elle multiplie les aventures dans les ateliers de Monmartre ...
Tous l'appellent la belle Fernande, de son nom d'artiste peintre, Fernande Olivier. Pablo, le séducteur possessif parvient à attraper et enfermer la belle dans son atelier. Une prison faite d'amour, de peinture et occasionnellement d'opium.
Ils aiment, sous l'effet de la drogue, cet oubli du temps et de soi-même ...
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Parler d'un artiste tel que Picasso ne peut se faire en un seul billet tant sa vie et son oeuvre furent riches ...
Et comme il vécut 91 ans, l'histoire n'est pas finie ...
Je vous prépare la suite...
@ bientôt ...
BAÏONA ...
Pas de vacances, cette année ...
A force d'attendre des artisans qui ne sont pas venus, j'ai oublié de penser à moi ..
Mais parfois les hasards de la vie vous bousculent et ce fut le cas début septembre ...
Depuis le pays basque, j'ai été appelée pour rendre service à des amis en galère ...
Des années que je n'avais pas vu un ciel basque ...
Toujours fidèle à lui même l'océan m'accueille sous un ciel chargé de nuages ...
La plage de Saint Jean de Luz est noire à gauche et ... grise à droite ...
Et donc le restaurateur sur la plage refuse de nous servir ! Dommage ça avait l'air plutôt sympa ...
Mais j'aime ce ciel tourmenté. Ce n'est pas un hasard si la pelouse est bien verte devant la maison ...
Et c'est parti pour les souvenirs ...
Au loin, les Pyrénées protègent le port de Saint Jean de Luz ...
La maison de l'Infante Marie Thérèse d'Autriche, fille ainée du roi d'Espagne, Philippe IV ... ...
Ce bateau est rouge comme le piment d'Espelette ...
Celui là même qui couvre la façade de la Maison ADAM bien connue des basques ...
Pour ses macarons et son non moins célèbre gâteau basque ...
Et me voici arrivée à Bayonne ...
Le temps est couvert mais malgré tout chaud et lourd ...
La vieille ville est comme endormie ...
Au détour d'une rue, découverte insolite de la boutique "La tasse à moustache" ...
Que de la tasse ancienne !
Il est généralement reconnu qu'elle a été inventée dans les années 1860 par le potier britannique Harvey Adams ...
Le rebord a une ouverture en demi-lune pour permettre le passage du liquide et sert de protection pour garder la moustache au sec ...
Dans cette même boutique il y a bien un lama ... en chocolat. Plus rien ne m'étonne !
Nous sommes chez Puyodebat l'artisan créateur du chocolat ...
Non, non, ce n'est pas une mini chaise longue en pierre. Mais une pierre à chocolat ...
La pierre concave, type "metait" (ou metate) fut longtemps l'instrument de travail quotidien des chocolatiers basques. Un brasier de charbon de bois était placé sous la pierre ; lorsque celle ci était chaude, ils commençaient à travailler à genoux, les fèves de cacao préalablement grillées. Ils les broyaient grâce au rouleau et les réduisaient en pâte. Le sucre était ajouté ainsi que des aromates (muscade, girofle, vanille, cannelle) selon les goûts des clients.
"LORIKO DAUTAZU HARRI HALDI BAT" (fais moi une pierrée) disait le client, en basque, à l'artisan chocolatier du village. Une pierrée correspondait à 5 livres de chocolat. La plus ancienne pierre qui provient de la Maison Falgade fondée en 1787, est exposée au Musée du chocolat à Cambo les Bains. C'est la première chocolaterie qui a valu au chocolat de Bayonne sa réputation universelle ...
"BETHI-ONGI" (Toujours bien) ancienne devise de cette maison, fut transmise par Mme Genay Falgade à Mr Puyodebat afin d'honorer la mémoire des premiers fabricants de chocolat en France : la communauté juive réfugiée à Saint Esprit mais aussi pour tous ces chocolatiers du Pays Basque qui ont transmis les traditions et les valeurs du cacao ...
En plein coeur de ville se dresse la cathédrale Sainte Marie de Bayonne ...
Avec sa monumentale porte d'une hauteur vertigineuse ...
Heureusement on peut emprunter celle-ci taillée dans la masse ...
D'immenses toiles très bien conservées tapissent les hauts murs ...
Les couleurs chatoyantes et lumineuses ...
Se partagent les dorures magnifiques ...
Les anciennes portes en fer forgées sont exposées à l'intérieur ...
La cathédrale est collée à une maison très ancienne où habitent encore des bayonnais ...
Toujours amoureuse des portes anciennes ...
Et finalement de ce week-end prolongé ...
J'ai rapporté la dernière récolte de piments d'Espelette...
Quand ils seront biens secs et noirs je pourrais les broyer et les réduire en poudre. A moi la cuisine basque ...
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@ bientôt ...
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UN PEU D'HISTOIRE ...
Retour à Paris sur l'île de la Cité, symbole du pouvoir royal, autour de deux temps forts de l'histoire de France, le Moyen Âge et la Révolution ...
La longue silhouette de la Conciergerie se dessine sur le quai de Seine à Paris. C'est l'un des monumetns parisiens qui interpelle le plus ! Avec son architecture médiévale, cet ancien palais des rois devenu prison puis Palais de Justice, la Conciergerie, a endossé au fil des siècles, des rôles bien différents y compris celui de dernière demeure de Marie Antoinette ...
La première salle, la plus impressionnante, est celle des "gens d'armes" avec ses clés de voûte nichées à 8,50m, érigée sous Philippe le Bel. C'est l'un des vestiges du palais médiéval. La capacité d'accueil était de 2000 personnes qui pouvaient s'y sustenter grâce aux cuisines accolées, édifiées sous Jean le Bon ...
Ces pierres bien conservées pourraient nous réveler bien des secrets ... Notamment la révolution française va transformer l'histoire du monument quand la Conciergerie fut réaménagée en prison et en tribunal révolutionnaire. Les prisonniers célèbres sont le Comte de Montgomery (1574) Ravaillac (1610) le marquise de Brinvilliers (1676) le légendaire brigand Cartouche (1721) le régicide Damiens (1721) la comtesse de la Motte (1786) puis viendront Antoine Lavoisier (père de la chimie moderne) Danton (lui même à l'origine du tribunal révolutionnaire) et enfin Robespierre qui y passa ses dernières heures avant d'être éxécuté le lendemain, sans procès ...
Une grande salle voutée rassemble les noms de plus de 4000 personnes qui y ont été jugées et souvent condamnées à la guillotine ...
Peu de prisonniers ressortaient libres de cette prison. Au pire moment de la répression, au printemps 1794, jusqu'à six cents femmes et hommes s'entassent dans des cellules sales et surpeuplées. Mille prisonniers pouvaient y être enfermés ...
La plus célèbre prisonnière, Marie Antoinette y passa ses dernières semaines du 2 août au 16 octobre 1793 ...
C'est depuis cette échauguette que la reine était surveillée pendant ses sorties et deux gendarmes étaient en faction permanente dans sa cellule, lui ôtant toute intimité...
Ces défenses interdisaient toute velléité d'évasion ...
C'est dans ce petit carré de verdure que Marie Antoinette profitait de l'extérieur ...
Cour des femmes prisonnières, peu modifiée depuis le XVIII siècle ...
Affichage de serrures, clés et autres menottes ...
Les ferrures et verrous étaient inviolables ...
Une lourde porte de cellule ...
Ces fenêtres, très hautes sont habillées de défenses solides mais certains cachots sont situés sous le niveau de la Seine ...
Seuls les couloirs sont éclairés ...
Les cellules profitent de la lumière à travers ces barreaux au dessus des portes ...
Ici le petit bureau du greffier chargé d'enregistrer les détenus ...
Ici le bureau du concierge ou gardien ...
Une pièce de belle taille ...
C'est dans cette pièce nommée "salle de la toilette' ...
Que les condamnés à mort se font couper les cheveux avant de monter à l'échafaud ...
Une cellule pour les détenus qui pouvaient payer leur lit et leur pension ...
Mais ils devaient tout de même la partager avec d'autres prisonniers ...
Il faut savoir qu'ici c'est une reconstitution. La cellule originelle a été détruite après la restauration de la monarchie et a été remplacée en 1815 par la chapelle du Souvenir qui lui est dédiée ...
De la cellule de Marie Antoinette ...
Seul le sol est d'origine et se visite encore ...
C'est dans la nuit du 1er au 2 août 1793 que la reine est transférée de la prison du Temple à la Conciergerie...
L'ex-reine sera détenue "au secret" totalement isolée des autres détenues ...
Détail du plafond de la chapelle du Souvenir ...
Le guichet unique du Souvenir, aux initiales de Marie Antoinette ...
La chapelle de Marie Antoinette à l'emplacement de sa cellule, avec motif de larme sur le marbre noir ... ...
A la Restauration, une chapelle commémorative a été aménagée à la demande de Louis XVIII à l'emplacement de sa cellule ...
Derrière le rideau se trouve la chapelle du mémorial Marie Antoinette ...
La galerie des femmes dans la chapelle ...
Son fauteuil, un buste ont été sauvés de la révolution ...
La veuve Capet ainsi nommée par le député Billaud Varenne ...
La coiffe qu'elle portait avant d'aller à l'échafaud ...
Petite boite contenant ses cheveux ...
Georges Cain - Marie Antoinette sortant de la Conciergerie le 16 octobre 1793 ...
L'incontournable boutique "souvenirs" ...
Où vous pouvez acheter de vieilles clés ...
La Conciergerie est classée monument historique en 1862. Une partie du monument se visite à partir de 1914 ...
L'activité carcérale est définitivement suspendue en 1934 ...
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LA CONCIERGERIE
2 boulevard du palais
75001 PARIS
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@ bientôt ...
PARIS, CAPITALE DE LA GASTRONOMIE ...
Paris capitale de la gastronomie depuis le Moyen Âge ...
La gastronomie française méritait bien une exposition ...
C'est à la Conciergerie qu'elle s'est tenue sous le commissariat de François Régis Gaudry, auteur et journaliste gastronomique à France Inter, entre autres, accompagné de Loïc Bienassis, historien à l'Institut Européen de l'Histoire et des Cultures de l'Alimentation (Université de Tours) et Stéphane Solier, professeur agrégé de lettres classiques, chercheur en cultures de l'alimentation ...
Illustration de la naissance et de l'évolution de la haute gastronomie comme de la cuisine populaire dans la capitale, à travers 6 siècles et demi d'histoire ...
La ville la plus fastueuse d'Europe se doit de nourrir ses habitants, les parisiens ...
Le sous sol de la capitale et de l'Ile de France est très riche. Constitué d'argile calcaire, sable, gypse, grès et craie il offre un terroir riche et unique donnant des produits d'excellence. Les courtiliers (anciens maraîchers) produisent plus de 300 fruits et légumes dans Paris intra-muros et alentours ...
Les manteaux des quatre cheminées en angle s'appuient sur les piliers au moyen d'étrésillons ...
Ce sont ces éléments en pierre placés entre deux parties pour en maintenir l'écartement ...
Construit sous le règne de Jean Le Bon vers 1353, le Pavillon des Cuisines comportait à l'origine deux niveaux superposés et identiques
Les cuisines de la Conciergerie ...
La pièce est voûtée sur croisée d'ogives à nervures simples ...
Le mémorable banquet de Charles V eut lieu à l'époque où la cour résidait encore à Paris, le 6 janvier 1378 ...
Dans la grand-salle du Palais de la Cité, 800 convives se voient offrir un menu en trois services d'une dizaine de plats chacun, dont du civet d'huitres ou des figues farcies recouvertes de feuilles d'or ..
C'est au sein de la salle des Gens d'Armes, qui servait de réfectoire à l'époque médiévale, que se tient l'exposition ...
De la monumentale table de marbre (visible sur le tableau, au dessus) ne subsiste que ce morceau ...
Il n'y pas de perte alimentaire, les cuisines royales donnent les "rogatons" aux "regratiers" (ceux qui vendent au détail) ...
Mesnagier de Paris - Encre sur parchemin du XIVème siècle ...
Texte d'économie domestique composé par un anonyme à destination de sa jeune épouse, vers 1393. Avec plusieurs centaines de recettes, le Mesnagier est le plus imposant livre de cuisine médiévale qui nous soit parvenu.
Un petit aperçu de ce que les maraichers produisent ...
Sous Louis le Gros, bonification de marais à l'emplacement futur des halles et installation du marché des Champeaux, qui prendra le nom des "Halles" en 1183 ...
Constrction des dix premiers pavillons conçus par Victor Baltard entre 1854 et 1874.
Cette huile sur toile immortalise celui de la mer ...
"Elles apparurent comme une machine moderne, hors de toute mesure, quelque machine vapeur, quelque chaudière destinée à la digestion d'un peuple, gigantesque ventre de métal, boulonné, rivé, fait de bois, de verre et de fonte, d'une élégance et d'une puissance de moteur mécanique". Si Emile Zola dresse le portrait des grandes halles nouvellement construites par Baltard en filant le premier cette métaphore digestive dans son VENTRE DE PARIS (1873) c'est que la capitale est vue depuis le Moyen Age comme dotée d'un appêtit croissant qu'il faut satisfaire.
Seuls ces deux médaillons en fonte ont pu être sauvés lors de la démolition des Halles de Victor Baltard. C'est Pierre Crucy, qui fut en charge d'une partie des travaux de destruction des pavillons au début des années 1970, qui les conserva chez lui.
A gauche, le fronton d'un pavillon des Halles centrales et à droite celui du fronton de la porte monumentale du pavillon au blé et à la farine.
LA NAISSANCE DU RESTAURANT
Faut-il croire sur parole l'entrepreneur Mathurin Roze de Chantoiseau lorsqu'il prétend avoir inventé le restaurant (qu'il appelle "maison de santé") en 1766 ou 1767 ?
L'affirmation semble crédible. C'est Rue des Poulies, aujourd'hui disparue, qu'il fonde son établissement avant de le transférer un peu plus loin, rue Saint Honoré, au sein de l'Hôtel d'Aligre. D'autres vont rapidement l'imiter. Un restaurateur est celui qui sert des "restaurants" c'est à dire des consommés destinés à restaurer les forces ; mais très vite, l'offre ne se limite pas à des bouillons revigorants. Oublions toutefois la légende selon laquelle, dans un Paris corseté par le système des corporations, le restaurant serait né d'un procès gagné par quelques nouveaux venus contre les traiteurs soucieux de conserver leur monopole.
A cette date, le restaurateur est un traiteur de luxe, un luxe qui passe par le raffinement des décors et des tables, par la qualité des mets et leur prix, par la propreté des lieux et, notamment, par un service personnalisé novateur. En effet, le client fixe lui-même l'horaire de son repas puisque ces maisons sont ouvertes à toute heure. Il décide également de ce qu'il va manger puisqu'il dispose d'une carte lui permettant de sélectionner ses plats et de savoir ce qu'il lui en coûtera. Enfin, le client choisit ses commensaux puisqu'il peut s'asseoir seul à table dans la salle commune ou s'isoler avec un ou des proches dans un cabinet. Avec ce lieu inédit, c'est un nouveau rite urbain et un nouveau loisir, la sortie au restaurant, qui voient le jour, y compris pour les femmes ...
Vers 1766 : Mathurin Roze de Chantoiseau inaugure le premier restaurant rue des Poulies (actuelle rue du Louvre Paris 1er)
1847 : Louis Andler ouvre ce que l'on considère comme la première brasserie au 26 rue Hautefuille Paris 6ème
1855 : Baptiste Adolphe Duval lance le premier bouillon au 6 rue de Montesquieu Paris 1er
1900 : L'exposition Universelle marque le renouveau du restaurant autour des pavillons des Champs Elysées et du Bois de Boulogne
1933 : création de la classification actuelle par étoiles du Guide Michelin. Six établissements parisiens reçoivent la distinction suprême des trois étoiles : Le Café de Paris, Foyot, Lapérouse, Larue, Lucas Carton et la Tour d'Argent
Paris fait du luxe l'art de vivre à la fin du 19ème siècle ...
César Ritz dans l'hôtellerie s'entoure d'Auguste Escoffier, cuisinier d'une efficacité redoutable. Le restaurant devient professionnel. Il aura à charge d'organiser, de penser cuisine et service et de concevoir la carte. Il donnera à ce métier un langage très militaire encore utilisé de nos jours comme "brigade"ou "chef". La haute cuisine se donne à voir au Ritz ...
Paris devient la capitale du luxe dont les 3 piliers sont Restauration, Hôtellerie et Tourisme fortuné ...
Ici la façade du Café Riche, à l'angle du boulevard des Italiens et de la rue Pelletier (1898)
Que serait Paris sans ses chaises de bistrot ?
A gauche la chaise en hêtre tourné inventée par Michael Thonet, ébéniste et premier industriel à avoir rationalisé la production pour l'orienter vers l'industrie. A droite la plus connue de toutes les terrasses parisiennes, la chaise en rotin ! Si vous trouvez au dos de ces dernières la griffe Maison DRUCKER ou Maison GATTI, bingo, elles sont authentiques. Ces deux grandes maisons parisiennes sont les seules à se partager le marché de la chaise de qualité, en rotin fabriquée à la main, depuis 1885 pour les chaises Drucker et 1920 pour Gatti. Les formes varient de la chaise au tabouret en passant par le banc et les motifs sont multiples également, en damiers, losanges, dents de scie ou encore escalier. Les couleurs se partagent également, du bleu azur au vieux-rose en passant par le vert menthe pour la Maison Drucker ou de l'orange à l'aubergine pour la Maison Gatti. Tout ce qui n'est pas Maison Drucker ou Maison Gatti est forcément de la production étrangère (et en plastique). A 250€ la chaise (en moyenne) elles sont l'apanage des restaurants chics, tout le monde ne peut pas se les offrir.
Je suis sûre que vous ouvrirez l'oeil la prochaine fois quand vous passerez devant la terrasse d'un bistrot chic.
Vous ne les verrez plus jamais de la même façon ...
Autre élément traditionnel du restaurant, comme du bar, le fameux "zinc" ...
Diner aux Ambassadeurs (1880) Jean Béraud ...
Portrait de Frédéric Delair (1894) ...
Si une auberge, située au même emplacement, avait déjà pour enseigne A la tour d'argent au XVIIIème siècle, la vraie consécration de cette maison en tant que place forte de la gastronomie parisienne intervint en 1885 à l'arrivée de son nouveau propriétaire Frédéric Delair. A partir de 1890 semble-t-il, c'est le fameux "canard au sang" Tour d'Argent qui devient la grande spécialité de la maison, tout comme l'usage de numéroter chaque palmipède servi !
La haute cuisine de cour passe chez les bourgeois où tous les grands évènements sont ponctués de grands repas ...
Les bouillons deviennent la première chaine de restaurants au 19ème siècle.
Le 3 juin 1855, Baptiste Adolphe Duval, boucher rue Coquillère inaugure le premier bouillon, au 6 rue Montesquieu : du jamais vu, plus de 500 personnes peuvent y être accueillies simultanément. En 1867 la SA des établissments Duval est fondée. Onze ans plus tard elle chapeaute seize succursales, servant des milliers de repas par année.
Ce succès, les bouillons Duval le doivent à un excellent rapport qualité/prix, une propreté remarquable et un service rationalisé. En un mot, cette impresion de modernité que ces restaurants inspirent, leur aménagement, leur organisation, l'attention particulière portée à l'hygiène...
Davantage que des petites gens, leur clientèle se compose d'abord de l'aristocratie ouvrière, des employés des classe moyennes et de la petite bourgeoisie. En 1893 on recense environ 400 bouillons à Paris. Le terme est à la mode mais ce chiffre recouvre des réalités bien différentes, des petits restaurants populaires, à la spécificité mal définie, aux bouillons de taille parfois modeste mais inspirés des bouillons Duval. Cet âge d'or prend fin à l'entre-deux-guerres. Le concept du bouillon rencontre un nouveau succès depuis quelques années et pas seulement à Paris...
A chaque enseigne sa vaisselle ...
De gauche à droite : tire moëlle (1882) fourchette à saucisson (1876) fourchette à escargot (1964) manche à gigot et service à découper en métal argenté ...
Fourchette à homard (1907) fourchette à huitres (169) cuiller à caviar en corne (1985) et couvert à poisson en métal argenté ...
Plat de la maison Christofle ... ...
Aiguière en cristal de roche et argent doré (1350 pour le cristal) et 1600-1800 (pour la monture) ...
Service dit "aux oiseaux" en porcelaine de Sèvres (1872) C'est le service utilisé encore à ce jour à l'Elysée ...
Si les serviettes de table sont très grandes, la place de chaque convive est, elle aussi, conséquente ...
Eléments du Grand vermeil (Henry Auguste - 1759/1819) offert par la ville de Paris à l'Empereur Napoléon...
Pince à asperges, en métal argenté ...
Variante, la main à asperges, elle aussi en métal argenté ...
Presse à canard (1890) en métal argenté de la collection privée de la Tour d'Argent ...
Pelle à fraises ou fraisier dite Païva (Christofle) 1894 ...
Au menu ce jour ...
Menu servi à la Reine d'Angleterre lors de sa première visite en France en 1957 ...
Pâtisserie représentant la Sainte Chapelle au grand prix de pâtisserie à l'exposition internationale culinaire de 1913 ...
Flèche de la Sainte Chapelle en chocolat. Création 2023 ...
Détails ...
Détails ...
Cette création en chocolat a été réalisée par les chefs de l'Ecole Valrhona. Chef éxécutif Thierry Bridron ...
Bien que moins présents dans nos cuisines depuis quelques années ...
Les moules en cuivre restent les meilleurs conducteurs de chaleur ...
En pâtisserie ...
Et aussi en charcuterie ...
Pour l'éxécution des terrines et pâtés ...
Le livreur de pain Boulevard Montmartre à Paris en juillet 1969 ...
Du Moyen Age au XVIIème siècle on trouve à Paris, à côté des pains de seigle ou aux céréales dévolus au petit peuple paysan et de quelques pains de fantaisie (pain mollet au lait ou pain aux épices) pour les classes aisées, plusieurs sortes de pain au froment. C'est au XVIIème siècle que des perfectionnements apportés dans la fabrication du pain vont améliorer et diversifier l'offre, en particulier en petits pains : pain à la Reine, salé et préparé à la levure de bière, à la Montauron, pétri au lait comme celui à la Ségovie, le pain de Gentilly, au beurre, et autres pains aux formes variées comme le pain cornu, le pain artichaut, le pain à café, etc... Aux 19 et 20ème siècles, les techniques ne cessent d'évoluer : variétés de blés, tamisage, levage, cuisson. La capitale se dote de pains de plus en plus élaborés, du pain viennois au pain très blanc des années 1950, issu d'un pétrissage intensifié par une oxydation excessive en passant par la célèbre baguette parisienne, née au début du XXème siècle. Dans le sillage de la dynastie Poîlane, on assiste à un retour de pains plus naturels à base de levain de pâte peu pétrie et longtemps fermentée, cuits au feu de bois. ...
Fondée en 1920 par les réfugiés arméniens Melkoum et Mouchegh Petrossian, cette épicerie fine est le leader du caviar à Paris ...
La carte de France la plus gourmande ...
Petit zoom sur ma région, la Sologne ...
Où l'asperge est la reine du printemps ...
Nature morte "à la brioche" de Henry de Waroquier (1924) ...
La conciergerie a fermé ses portes le 13 juillet sur cette très belle exposition ...
C'est la raison pour laquelle j'ai été plus bavarde que d'habitude...
Vous savez presque tout sur Paris et la gastronomie depuis le Moyen Age ...
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La prochaine fois on ne quittera pas la conciergerie mais ce sera pour parler de l'histoire de cette prison ...
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@ bientôt
DAISY ...
Daisy... C'est le nom qu'ils ont choisi pour moi ...
Là je suis à gauche, avec mes frères et soeurs ...
Je suis née le 1er juillet 2008 ...
Maman dit qu'elle m'a sortie de chez les Thénardier...
Je vais être bien ici ... premier jour chez mes parents ...
Ils me prennent en photo à chaque instant ! A croire que je suis leur premier chiot ...
Je suis un Terrier brésilien mais beaucoup me confondent avec un Jack Russell ...
Par dessus tout j'aime les bras de mon Papa ... Je ne le quitte pas des yeux ...
Il est gentil, il me laisse la moitié du fauteuil où je prends toutes les positions pour dormir ...
Hein ? Quoi ? Vous me parlez ? ...
Voici mon gros petit ventre rose ... Le tatouage a sûrement été fait par un véto myope ...
J'aime bien manger ...
Dormir ...
Jouer ...
Puis dormir à nouveau ...
Et recommencer à jouer avec des enfants ...
Ou avec mes jouets dehors ...
Cette vie me fatigue ...
J'aime bien être en voiture ... Je reconnais tous les endroits et je commence à gémir 100km avant l'arrivée ...
Là je fais de la bécane ... Normal, mes maîtres sont motards ... Je les imite ...
Impossible de partir sans moi ... Je squatte le sac de Maman ...
Mais ça, c'était ma jeunesse ... C'était avant ... Aujourd'hui j'ai tout juste 15 ans ...
Je passe le plus clair de mon temps à dormir ... Imaginez, 105 ans en âge humain ...
Je suis un peu la Jeanne Calment canine ... Je suis sourde et ma vue est trouble mais je tiens debout ...
J'ai encore la pêche comme dit mon Papa ... D'un bond je saute encore les 3 marches de la terrasse ...
Comme l'a dit le vétérinaire à ma première visite "en choisissant un Terrier vous signez pour 20 ans" ...
Ouf ! encore 5 ans ... Je vous laisse j'ai 15 bougies à souffler ...
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@ bientôt ...
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RENOVATION TOUT EN ROUGE ...
C'est l'histoire d'un canapé dont les coussins étaient remplis de plumes ...
Très confortable à l'origine, il le devenait de moins en moins ...
Pas facile de redonner du gonflant quand les plumes vieillissent ...
Ses propriétaires ont décidé de lui donner un petit coup de jeune ...
En remplaçant les plumes par de la mousse ...
Mais la mousse, il faut d'abord l'habiller avant de la mettre en housse ...
Ils ne savent pas faire, alors, je vais les aider ...
Grâce à la brosse magique retirer les peluches de velours pour que la mousse retrouve son blanc originel ...
Préparer le tissu qui enveloppera la mousse pour une meilleure tenue ...
Tirer les droits fils pour avoir une coupe nette ...
Repérer la ligne droite et découper ...
Un peu de couture plus tard ...
L'enveloppe est prête ...
Les deux coussins sont prêts à être rembourrés ...
Auparavant, les remettre dans chaque housse de velours ...
Et c'est parti ... Choisir un polyester siliconé pour une bonne mise en forme ...
Et la première bosse se forme ...
Equilibrer le bourrage jusque dans les coins ...
Et les voilà bien rembourrés, de nouveau ...
Tout de suite cela semble très gonflé... trop gonflé ...
Mais avec le temps, chaque assise va se tasser et il faudra même remettre un peu de matière dans quelques temps ...
Retour à la maison où ils ont pris place dans leur canapé ...
Mission accomplie ! Les propriétaires retrouveront un salon presque neuf ... J'ai bien dit "presque" ...
Et moi je vais me rafraîchir ...
Les 31° de température m'ont poussée à l'eau ...
Ça fait un bien fou ...
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@ bientôt ...
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"ON TROUVE TOUT A LA SAMARITAINE..."
C'est entre la Seine et la rue de Rivoli à Paris que se trouve ce grand magasin "La Samaritaine"
C'est Ernest Cognacq qui le fonde en 1870 et c'est en 2005 qu'il fermera ses portes pour mise aux normes de sécurité.
Ernest Cognacq épouse en janvier 1872 Marie Louise Jay, ancienne première vendeuse du rayon confection du Bon Marché. Le magasin prospère et passe de 48m2 en 1870 à plusieurs centaines de mètres carrés en 1874.
Il donnera naissance en 1900 aux Grands Magasins de la Samaritaine. Il va s'inspirer des méthodes commerciales d'Aristide Boucicaut du Bon Marché pour organiser son magasin en rayons gérés par des "petits patrons" parfaitement autonomes et responsables. Il aura l'idée de créer en 1917 au 27 boulevard des Capucines un magasin destiné à une clientèle plus aisée : la Samaritaine de Luxe était née...
Je me souviens quand je venais chercher ma mère qui y travaillait comme démonstratrice pour différentes marques à partir des années 1960. C'était un magasin populaire, pas loin du "ventre de Paris" les Halles, plus grand que les Galeries Lafayette et Le Printemps. Son slogan plublicitaire "ON TROUVE TOUT A LA SAMARITAINE" aura marqué cette époque ! A la fin des années 1970 La Samar' (comme les vendeuses l'appelaient) décline lentement. La Samaritaine de Luxe devient un immeuble de bureaux.
De sa création en 1870 jusqu'en 1932, La Samaritaine s'agrandit progressivement, jusqu'à occuper l'ensemble d'un pâté de maisons avant d'investir un nouvel îlot (le magasin 1) le tout sans fermeture du commerce. Les 4 grands bâtiments qui forment La Samaritaine se concentrent sur la mode et le mobilier.
C'est en 2001 que La Samaritaine, déficitaire, est cèdée au groupe LVMH ...
Après 16 ans de fermeture et des travaux titanesques d'un coût de 750 millions d'euros,
le magasin rouvre ses portes le 23 juin 2021.
Détail du décor en mosaïque, sous la marquise, de la façade du magasin 2.
Cette statue colossale à l'effigie de Yayoi Kusama a été érigée dans la nuit du 28 février au 1er mars 2023, devant La Samaritaine
Juste en face du siège parisien de Louis Vuitton, où la marque compte bientôt ouvrir son tout premier hôtel.
La facade du magasin 2 de pur style Art Nouveau est couverte de laves émaillées jaunes, aux décors floraux.
L'entrée a conservé son marquage au sol d'époque.
Les travaux mettent en valeur le grand escalier dont le garde-corps est orné de 16 000 feuilles d'or.
Alors que les 270 marches d'origine en chêne, sont conservées.
La Samaritaine est devenue LE magasin hyper luxe de Paris.
On peut tout de même y trouver cette mini glacière très girly pour cinquante euros...
Les rayons ne sont pas surchargés.
Ce temple du luxe n'a plus rien à voir avec le magasin que j'ai si bien connu !
Les temps changent...
Le quartier luxueusement rénové, revit.
Heureusement, juste de l'autre côté du Pont Neuf, la Conciergerie est là qui m'attend... inchangée.
Mais ça... on en reparle prochainement.
Promis je ne vais pas mettre des mois avant de revenir vers vous...
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@ bientôt ...
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UNE PAGE SE TOURNE ...
Ce joli moulin est en sortie de mon village ...
Il y avait des chambres d'hôtes et c'est ici que j'ai passé ma première nuit en arrivant en Sologne en 2020 ...
Superbe longère à colombages, habitat typique du Centre ...
Cette maison a un charme fou ...
L'endroit était tenu par un couple anglo-français ...
Amoureux des animaux ...
Il y avait des ânes ...
Des moutons ...
Des oies ...
Des poules ... mes copines ...
Des canards ...
J'adore les poules ...
Les coqs aussi ...
Ici elles étaient toutes différentes ...
Pas question de manger un seul pensionnaire ...
Au contraire ! Tous les ans des petits venaient agrandir le cheptel ... Grâce à lui ...
Là, elles attendaient que je tourne le dos pour entrer, les coquines ...
Et puis des chiens, aussi ...
Quatre "border terrier" adorables ...
Les rois de la maison ...
Les canapés et fauteuils sont à eux ...
Il y avait encore Camille, un braque hongrois ...
Partie depuis, au paradis des toutous ...
Les arrosoirs attendent de servir ...
Les oiseaux ont partout leurs petites maisons ...
Une theière réformée sert de mangeoire ...
Les plantes dans des contenants improbables font le tour de la maison ...
La roulotte était l'hébergement insolite du lieu ...
Et puis, devant le moulin il y a cette toute petite maison ...
Bordée par la rivière, elle porte le doux nom de "la boulangerie" ...
Chambre indépendante, comme la roulotte, elle est l'ançêtre de la "tiny house" ...
Une porte, une lucarne ...
Et derrière, dans l'arrondi de l'ancien four à pain, une salle de bains a pris place ...
Nichée dans son écrin de verdure ...
Elle disparait presque derrière les fleurs...
On visite ? ...
La serrure est très vieille...
Et voilà ! Vue d'ensemble de la Boulangerie ... Tout est là ...
En face la porte de la salle de bains, à gauche l'escalier qui mène à la mezzanine pour y dormir ...
Partout des objets, des jouets anciens, participent à la décoration ...
Il y a de tout !
Un petit poêle à bois pour les soirées fraiches ...
Le couvre lit au crochet ... Comme chez ma grand-mère ...
L'éternel humour anglais ! ...
Dans le moulin, les pièces sont bien plus grandes ...
Chaque objet tient un rôle ...
Le coin repas est intégré à la cuisine ...
Avec bonheur ...
Aucune place perdue, sous l'escalier ...
Vous voilà prévenus ...
Que serait une maison anglaise sans théière ? ...
Les bouillottes attendent sagement de reprendre du service ...
Le lapin rose est un arrosoir ! ...
Même les toilettes se visitent ...
C'est le petit coin de la "Royale Family" ...
La bonne idée déco à retenir, les contremarches en papier peint ...
Ici le charme anglais prend tout son sens ...
Une accumulation d'objets, évidente ..
Qui, chez moi, ressemblerait plutôt à du fouillis ...
Ils savent le faire ... moi pas ! ...
Dans le couloir à l'étage ...
Les canevas anciens que d'aucuns qualifient de kitsch, attirent le regard ...
Moi, je trouve ça plutôt drôle ...
L'indispensable envolée de canards au dessus de l'étang de Sologne ...
La pendule... introuvable pourtant ...
La chaumière rustique ... king size ...
Et les petits oiseaux ...
Dans tout ce bric à brac, ce chien. Il y avait le même chez mes grands parents : sa langue très rouge me faisait peur ...
De tout ... un peu ...
On a eu le même et Bubulle y a passé toute sa vie... en couleurs ! ...
Les leds et la bande de mousse, c'était pour ne pas se prendre la poutre en pleine tête ! Efficace ...
Ils collectionnaient toutes les collections ...
Les légumes tricotés reviennent chez le suédois ...
Toujours avoir de bonnes couvertures en laine, tricotées main ...
Le moindre espace était exploité ...
Nous avons passé notre premier et dernier réveillon du jour de l'an ensemble...
Et je leur ai offert la photo de leur Moulin ...
Pour le souvenir ...
Voilà ! Ils sont partis le week-end dernier...
Ils avaient envie d'aller voir ailleurs. Plus au sud...
Il n'y a plus de chambres d'hôtes au village ...
Ils ont traversé le village une dernière fois... Ils sont passés devant chez moi ...
Ils devaient être pressés de partir ! Ils sont juste passés devant chez moi ...
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Dans le livre de la vie, on fait des rencontres...
Certains resteront pour un ou plusieurs chapitres, d'autres pour quelques pages seulement...
Et les plus fidèles, que l'on peut appeler des amis, seront encore là quand le mot FIN apparaitra ...
C'est la vie ...
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Je souhaite la bienvenue aux nouveaux propriétaires que je rencontrerai peut-être ...
Et pour vous qui me suivez ici régulièrement, que 2023 soit une année douce et légère ...
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@ bientôt...
MUSEE CHRISTIAN DIOR ...
"Mais l'endroit que je préférais (était-ce prédestination) c'était la lingerie. Les femmes de chambre, les couturières "à la journée" me racontaient des histoires de diable, chantaient l'Hirondelle du faubourg ou la berceuse de Jocelyn. Le crépuscule s'étirait, la nuit tombait et je m'attardais, oublieux de mes livres, de mon frère, regardant les femmes manier l'aiguille autour de la lampe à pétrole. C'est à cette douce et traînante vie de province, qu'à cinq ans, mes parents ayant décidé d'habiter Paris, je fus tout à coup arraché. J'en ai conservé la nostalgie des nuits de tempête, de la corne de brume, du glas des enterrements et du crachin normand au milieu desquels s'est passée mon enfance"...
Christian DIOR (Christian Dior et moi - 1956)
De retour dans le Cotentin en septembre dernier, je suis passée à Granville au Musée Christian Dior ...
Cette année, les chapeaux étaient à l'honneur ...
Très "couture" ...
Ou extravagants ...
Sages et conventionnels ...
Il y en avait pour toutes les têtes ...
"Ardente" Chapeau en cuir d'agneau et renard rouge ...
Collection automne hiver 1992 ...
Ensemble pantalon brodé, chemise à fleurs, manteau à manches ballon et gilet long matelassé et brodé ...
Coiffe en tissu et métal ...
Collection Haute Couture automne-hiver 2001 ...
Robe bustier verte brodée Or ...
Collection Haute Couture Printemps Eté 2004 ...
Chapeau de mousquetaire ...
Collection Haute couturee Printemps Eté 2005 ...
Sylvia ... Chapeau en cuir gris à oreilles de cheval ...
Collection Haute couture Automne Hiver 2000 ...
Chapeau "Palette de peintre" ... En daim avec broderie façon touches de peinture ...
Collection Haute couture Automne Hiver 2007 ...
Coiffe inspirée des chapeaux d'homme de Mongolie, en laine non cardée teinte à la main ...
Collection Haute Couture Printemps Eté 2002 ...
Béret en feutre avec voilette ...
Collection Haute couture Automne Hiver 2019 ...
Chapeaux de jardin en raphia ...
Collection Prêt à porter Printemps Eté 2020 ...
Reconstitution d'un atelier de couture chez Dior ...
"Archange" Robe en tulle blanc et large capeline Belle Epoque en tulle d'organza et plumes d'autruche ...
Collection Haute couture Automne Hiver 2005 ...
"Vertu" Robe en tulle noir brodé, couronne et auréole à étoiles noires ...
Collection Haute couture Autome Hiver 2005 ...
Coiffe lyre inspirée de la robe "Cocteau" ...
Couronne Anna Chyzh, inspirée par Rosetti ...
Décorée de fleurs en résille métallique et strass ...
Collection Haute couture Automne hiver 2007 ...
A droite, masque lunettes en tartan ...
Porté par le Duc de Windsor au bal d'hiver donné par la baronne de Cabrol ...
A l'hôtel de Coulanges à Paris le 3 décembre 1958 ...
"Mystic" masque rectangulaire en résine Or ...
Masque chauve souris en tulle rouge ...
Ornement de tête en satin rose et aigrette assortie ...
Collection Haute couture Automne hiver 2003 ...
Diadème en strass et rubis ...
Collection Haute couture Automne hiver 2004 ...
Diadème Caroline Tentini inspirée par Raphaël ...
Métal doré et pierres façon rubis ...
Collection Haute couture Automne hiver 2007 ...
Couronne en métal argenté, strass et perles en forme de gouttes ...
Collection Haute couture Automne hiver 2004 ...
Haut chapeau en fourrure et plumes noires ...
Collection Haute couture Automne hiver 2002 ...
Chapeau de catherinette ...
Bibi recoouvert de shantung de soie vert 1954 ...
Chapeau de catherinette ... Bibi en tulle jaune brodé de fleurs 1957 ...
Robe en tulle jaune et vert brodé de paillettes et perles dorées et corset trompe l'oeil ...
Mortier et masque de catherinette en tulle et organza ...
Collection Haute couture Automne hiver 2005 ...
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Que nous réserve le Musée Christian Dior pour 2023 ?
Avec près de 55 000 visiteurs en 2022, nul doute que 2023 sera une année porteuse de merveilles à découvrir ...
Une chose est sûre ... j'irai ...
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Musée Christian DIOR
Villa les Rhumbs
1 rue d'Estouteville
50400 GRANVILLE
Tél 02 33 61 48 21
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@ bientôt ...
OCTOBRE ...
Depuis deux ans que je suis revenue en Sologne, je mange des champignons que l'on m'offre ...
Ils arrivent bien propres, je n'ai plus qu'à les cuisiner...
En fait, les champignons, je les reconnais chez le marchand, je n'ai qu'à lire l'étiquette ! Trop facile ...
Mais cette année, des amis ont proposé de me former à la cueillette des cèpes ...
Au début, je ne les voyais pas. J'avais peur de les écraser ...
Les grandes allées des bois de Sologne servent de nid aux cèpes ...
S'il n'y avait que moi, je les cueillerai tous ! Je les trouve tous très beaux ...
Mais non ... Pas touche ...
Puis j'ai réussi à les découvrir ... A en cueillir quelques uns ... Mon oeil s'est habitué à les débusquer ...
Suis vraiment pas bien équipée... Mon panier est trop haut, trop profond ...
Finalement la récolte n'est pas si mal ... 860g de beaux cèpes bien fermes ...
Qui seront transformés en velouté ...
De quoi en faire deux fois ...
Depuis quelques jours les cèpes se font rares ... La saison se termine...
Dommage, j'y avais pris goût ...
Malgré des températures exceptionnellement très douces, Octobre est flamboyant ...
Il se dit que les grues cendrées sont passées ...
J'attends les premiers brouillards car j'aime l'automne et j'espère qu'il tiendra ses promesses ...
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@ bientôt ...
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LA MANCHE EN SEPTEMBRE ...
Profiter de belles journées en Septembre pour faire le tour du port de Barfleur ...
Le bord de mer est beau avec ces reflets changeant ...
Trainer sur le quai et capter la douce lumière ...
Les filets sont entassés attendant un nouveau départ ...
La rouille donne aux anneaux une couleur chaude ...
Petite noix de Saint Jacques sortie de l'eau pour mourir sur ce filet ... Triste fin ...
Il bat pavillon français, il est fier ...
De son sapin de Noël arrimé à l'arrière ...
Pourquoi un sapin sur un bateau ? Je l'ignore mais il n'était pas le seul ...
La mer se retire laissant le sable prendre sa couleur ...
De grandes nappes d'eau se forment ...
Où quelques algues profitent encore de la chaleur ...
Petit coquillage déserté par toute vie ...
Ce drôle de coquillage a la forme d'un pied ...
Ce joli crabe noir a pensé qu'il était bien à l'abri des regards... Raté ! ...
Je vois le chiffre 21 dans le sable ... Vous aussi ? ...
Illusion d'optique : je vois ce pied bombé alors qu'il est creux dans le sable ...
Petit oiseau tu as laissé ton empreinte sur le sable mouillé ! ....
Et le chien aussi ...
Impossible d'identifier cette longue trace de plus d'un mètre ...
Par contre, là j'ai ma petite idée ...
Ces ombres que dessine le soleil couchant me font penser à des fées ...
En se retirant la mer offre des paysages toujours nouveaux ...
Un ciel balayé, presque bleu partout ...
Le Cotentin et son climat si doux, voit pousser toutes sortes d'espèces exotiques ...
J'aime tous les hortensias ... Inconditionnelle, je suis ...
Cette drôle de fleur prise en contre jour, est une Cobée grimpante (Cobaea scandens) ...
Originaire du Mexique, cette grosse fleur campanulée formant une cloche qui se termine par une grande corolle évasée, fut introduite en France au XVIIIème siècle.
Son feuillage est caduc. Ses fleurs évasées ont des diamètres variant de 3 à 5 centimètres. C'est à la tombée de la nuit qu'elle dégage un effuve doux et agréable.
Cette plante herbacée semi-ligneuse frôle facilement les 7 à 8 mètres. Une vraie grimpante ...
Ce drôle de coquillage a attisé ma curiosité : c'est une gorgone ! ...
Rien à voir avec ces créatures fantastiques de la mythologie grecque dont le regard a le pouvoir de pétrifier qui les regarde ...
J'ai osé la regarder et l'ai trouvée très jolie ! Ce rose, un peu fané, est doux au regard ...
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Il me reste à vous parler du Musé Christian Dior à Granville qui, cette année, expose des chapeaux ...
Mais ce sera pour la prochaine fois ...
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@ bientôt ...
COTENTIN ...
J'irai revoir ma Normandiiiie...
Trois ans sans voir le Cotentin ... J'étais en manque ...
Cette fois je suis du côté est du Cotentin, région que je découvre...
Barfleur la jolie ...
L'arrière saison s'annonce belle ... L'air ici est enfin respirable ...
Lever le nez et apercevoir les jolies céramiques sur les toits ...
Et lucarnes ...
L'église de granit est imposante et résistante aux intempéries ...
Des ruelles ensablées mènent à la mer ...
La mer est calme, le vent balaie quelques traces de nuages ...
Un joli verger est au bout de ces murs ...
Le vitrail tel un soleil attire le regard et incite à la visite de l'église Saint Nicolas ...
Le soleil de septembre filtre le verre et adoucit l'ambiance ...
Clairement les vitraux sont à tendance maritime...
Un chemin de croix en très bon état fait le tour de toute l'église ...
Sous un plafond inspirant ...
Des fresques très bien conservées ...
Renvoient une belle lumière dorée ...
L'autel lumineux et imposant ...
Invite au repos ...
Au sortir d'une tempête ou d'un naufrage, l'ex-voto de marine rappelle la dure vie des marins ...
Les premières pommes tombent et le cidre nouveau va pétiller dès l'automne ...
Quitter Barfleur et repartir sur la côte ouest à Granville ...
Tout ici respire le calme, du ciel à la mer ...
Rares sont les touristes sur la plage malgré la douceur de septembre ...
Telle une artiste, la mer laisse ses empreintes changeantes sur le sable fin ...
Les couleurs de la Manche : ciel bleu, mer turquoise et sable blond ...
Remonter la même côte jusqu'au Nez de Joburg ...
Bord de mer aux côtes sauvages ...
Le chemin des contrebandiers surplombe des falaises abruptes ....
Desquelles je ne m'approche pas trop ...
Le vent soulève quelques vagues dont l'écume vient mourir sur les rochers ...
Traditionnelle et très conventionnelle photo de Normandie avec ses hortensias ... Mais j'aime toujours bien ...
Ces montagnes tombant dans la mer ...
Et ces murets n'ont rien à envier à la belle Irlande ...
Tout y est : le vert des prés, la belle Jersiaise blonde qui broute et les hortensias (roses, cette fois) ...
Les huitres de pleine mer au goût si frais et prononcé ...
Et les moules marinières accompagnées du bon cidre ...
J'étais bien en Normandie cette semaine ...
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Après cet été particulièrement chaud et sec qui n'en finit pas ...
J'avais besoin de marcher dans les pas de mes ancêtres vikings ...
Je vous retrouve très vite pour la suite du voyage ...
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@ bientôt ...
ESCAPADE PRINTANIÈRE ...
Le soleil de printemps donne l'envie d'aller voir ailleurs ...
J'ai bien une petite idée depuis un moment ...
Et justement, sur la route, se trouve un endroit à visiter absolument ...
C'est Bourdonné ! ...
Un joli village dans les Yvelines ...
Aux maisons cossues ...
Dont celle-ci ... CHEZ ERWAN ...
Un endroit pas ordinaire avec un patron extraordinaire ...
On ne se fie pas aux apparences, le four à bois ne cuit plus de pizzas ...
Erwann cuit toutes ses viandes et poissons dans ce four ... Et il le fait bien ... Très bien même ...
On peut choisir de manger dans la deuxième salle, plus fraîche ...
Au mileu des bouteilles ...
Pas de carte des vins ...
Plus de 900 références vous attendent ici ...
Vous allez directement dans la cave choisir votre vin ...
Certaines bouteilles réveilleront en vous des souvenirs ...
Et cinquante minutes plus tard, arriver ici ...
Revoir cette maison et son fabuleux jardin de peintre ...
Aux couleurs intemporelles ...
Bienvenue à Giverny ...
Chez Claude Monet ...
Rien n'a changé ... l'entrée et ses voilages continuent de traverser le temps ...
Dans cette maison, la couleur est reine ...
Descendre quelques marches et entrer dans l'atelier du peintre ...
Où sont toujours exposées quelques belles oeuvres ...
Le salon et ses meubles en rotin ...
Une belle méridienne fleurie invite au repos ...
Claude Monet et sa seconde épouse Alice ...
Sa chambre au charme désuet ..
Quelques beaux meubles du XVIIIème siècle ...
Dont son bureau ...
On a l'impression que cette maison est habitée ..
Que quelqu'un va dormir dans cette chambre ce soir ...
La machine à coudre de la maitresse de maison ...
La salle à manger d'un beau jaune chrome ...
Et ses faïences bleues ...
Quand toutes les lumières sont allumées, le service de vaisselle resplendit ...
Il n'y a qu'à Giverny où l'on peut voir des rideaux en broderie anglaise ...
Les estampes japonaises tant aimées par l'artiste ...
Les cuivres illuminent les murs de la cuisine ...
Les faiences bleues mettent en valeur le vieux fourneau ...
Un petit voilage vichy complète ce total look ...
Laitons ...
Et cuivres rutilent ...
L'ensemble est brillant ...
L'incontournable boutique vous attend à la sortie ...
L'occasion d'y voir de belles photos anciennes ...
De famille ...
Ou bien d'amis fidèles avec, notamment ici, à droite Georges Clémenceau reconnaissable à son petit chapeau ...
Les couleurs de Giverny sont dans cette petite vitrine souvenir ...
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Ce retour dans le passé aide à aller de l'avant ...
Tout ici semble être exactement comme avant, dans mon souvenir ...
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CHEZ ERWANN - 8 Place de l'église - 78113 BOURDONNÉ
Tél 01 34 87 14 98
Ne désespérez pas de pouvoir réserver une table...
Anticipez largement à l'avance ou sinon, allez y le midi en semaine ...
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LA FETE DES PLANTES A APREMONT SUR ALLIER ...
Dimanche dernier des horticulteurs venus de toute la France exposaient leurs plantes, au bord de l'eau ...
Apremont sur Allier, magnifique petit village rural de 70 âmes s'étire le long de la rivière éponyme ...
Situé en Berry, il fait face à la Bourgogne sur la rive d'en face ...
Amoureuse de ce joli village depuis des années, je ne m'en lasse pas ...
Les pierres aux couleurs chaudes ne font qu'une avec cette verdure ...
Les volets ont tous la même couleur...
Pour créer une harmonie parfaite ...
Apremont était un village de carriers ...
Toutes les pierres étaient acheminées par voie fluviale dans des bâteaux à fond plat ...
La cathédrale d'Orléans et l'abbaye de Saint Benoit sur Loire ont été édifiées avec ces mêmes pierres ...
Au charme certain ...
Cette maison a la privilège d'être dans le parc floral ...
Le passé médieval du village est incontestable ...
C'est dans un paysage de bocages qu'à partir de 1970 ...
Gilles de Brissac a imaginé et fait réaliser ce parc floral de 4 hectares ...
Qui englobe une partie du village ...
Il attire 40 000 visiteurs chaque année durant la belle saison ...
Extrêment fleuri il contribue à maintenir le village en vie ...
Les pivoines simples ou doubles sont un ravissement ...
Mais les pavots aux couleurs changeantes ...
Et jupes joliment froissées ...
N'ont rien à leur envier ...
Le printemps est vraiment ...
Une merveilleuse saison ...
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Ce fut un dimanche particulièrement chaud et beau ...
Cette visite, je l'ai partagée avec des amis ...
Ravis eux aussi ... Enfin... je crois ...
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@ bientôt ...
UNE FEMME LIBRE ...
Admiratrice de Romy Schneider depuis toujours ...
Je me devais d'aller voir cette exposition à Paris, à La Cinémathèque ...
Personne n'a oublié cette immense actrice et comédienne ...
Le 29 mai prochain, cela fera 40 ans que Romy disparaissait, seule dans la nuit ...
La visite commence derrière ce voile noir ...
Un visage éclatant incroyablement photogénique ...
Des photos de son passé en Allemagne ...
Ici avec son grand-père maternel, Xavier Schneider en Bavière ...
C'est à Berchtesgaden qu'elle passera son enfance dans le chalet familial ...
Avec sa mère et son père ...
Avec Hardy Krueger en 1959 ...
Elle entrera dans la vie de Sissi pour trois films ...
Mais refusera catégoriquement le quatrième ...
Avec Curd Jürgens dans Katia de Robert Slodmak (1958) ...
Elle tournera plusieurs films avec Lilli Palmer ...
A qui elle restera attachée ...
Deux mois après leurs fiançailles officielles en 1962 ...
Romy et Alain Delon prennent le thé à la terrasse de L'Eden Roc lors du 12ème Festival de Cannes ...
Elle dira "En Allemagne j'étais rayée ... En France je n'existais pas comme actrice.
J'étais connue comme la joyeuse compagne de la future star mondiale : Alain Delon" ...
Son départ est vécu comme une trahison pour les allemands ...
"Je me sens française dans mon style de vie et ma vie elle-même ...
Je le dois à trois personnes : Alain Delon, Luchino Visconti et Coco Chanel" ...
Ou le crépuscule des dieux (1972) ...
En 1972 Romy livre ici sa troisième collaboration avec Luchino Visconti ...
Elle rejoue Elisabeth d'Autriche 15 ans après les Sissi ...
Son costume dans Ludwig ...
Entre deux prises elle déguise son fils David ...
Les robes portées par Romy dans "Dommage qu'elle soit une putain" ...
Pièce de théatre de John Ford (1633) mise en scène par Luchino Visconti en 1961 ...
Alain Delon y jouait aussi avec Romy ...
Romy Schneider et Luchino Visconti le 22 février 1962 ...
Pendant un essayage chez Chanel en 1963 ...
Avec Orson Welles sur le tournage du "Procès" ...
Avec Melina Mercouri lors du tournage de "Dix heures trente du soir en été" de Jules Dassin ...
Avec Serge Reggiani sur le tournage de "L'enfer" ...
Film de Henri Georges Clouzot en 1964 ...
Jean Louis Trintignant et Romy sur le tournage du "Combat dans l'île" ...
Un film d'Alain Cavalier en 1961 ...
Romy à New York ...
Romy et Harry Meyen dans leur salon de Grünewald à Berlin (1969)
Naissance de David le 3 décembre 1966 ...
Harry n'était pas là ... il verra son fils 3 jours plus tard ...
Photos du tournage de "La voleuse" d'après Marguerite Duras réalisé par Jean Chapot en 1966 ...
Elle accepte de faire ce film franco-allemand à Berlin. C'est le premier avec Michel Piccoli ...
Claude Sautet la comprenait et connaissait toutes ses fragilités ..
Une belle amitié-amoureuse les liera pendant toutes ces années ...
Elle lui restera toujours fidèle et aurait souhaité faire encore plein d'autres films avec lui ...
Une grande complicité liait Yves Montand à Romy ...
Le télégramme que Romy enverra à Claude Sautet en 1972 pour lui confirmer qu'elle sera sa Rosalie ...
Et très belle ... La vraie vie ...
Romy recevra deux "César" pour la Meilleure Actrice ...
Le premier en 1976 pour "L'important c'est d'aimer" ...
Et le second pour "Une histoire simple" en 1979 ...
C'est en 2008 que lui sera décerné le César d'Honneur, à titre posthume, pour l'ensemble de sa carrière ...
Romy, Claude Sautet et David ...
Ces deux là formaient un beau couple ...
L'hyper sensibilité de Romy se dévoile dans son jeu...
Consciencieuse jusqu'au perfectionnisme, anxieuse jusqu'à l'angoisse ...
Minutieuse jusqu'à l'excès, elle accepte des rôles compliqués ...
Voici la "planche contact" du Vieux Fusil de Robert Enrico ...
Mes acteurs préférés réunis ...
C'est mon film favori ...
Elle y est rayonnante ...
En Italie Le Vieux Fusil s'appelle "Frau Marlène" ...
Deux des robes que porte Romy dans ce film ...
Romy Schneider sur le tournage du film "Fantôme d'amour" de Dino Risi en 1980 ...
"C'est un être psychologiquement très déllicat, très fragile, mais aussi très fort. Elle peut être papillon puis tigre. Elle s'est prise de passion pour les trois personnages qu'elle incarne dans le film : une jeune fille amoureuse, une femme d'âge moyen et une très vieille femme minée par une maladie mortelle. A peine arrivée à Pavie où se tournait "Fantôme d'amour", elle s'est littéralement fondue dans le personnage d'Anna Brigatti.
Romy avec Pierre Granier-Deferre et Victor Lanoux sur le tournage de "Une femme à sa fenêtre" en 1976 ...
C'est le dernier film de Romy en 1982 ...
Après la mort tragique de son fils, David, à l'été 1981, la découverte d'une tumeur au rein droit l'oblige à se faire opérer et les producteurs deviennent de plus en plus craintifs sur sa capacité à jouer. Grâce au soutien de son agent, Jean Louis Livi, Romy se bat pour retrouver ce rôle qu'elle a tant voulu ...
Pour ce film elle retrouve son complice Michel Piccoli ...
"Nous somme un vieux couple, toujours complices, toujours étonnés. C'est comme cela que durent les couples"
Jusqu'à la fin de sa vie, elle ne cesse d'interroger cette période de l'histoire avec son ultime film "La passante du sans-souci" de Jacques Rouffio. L'histoire d'Elsa Wiener dont le mari est déporté dans un camp et elle, contrainte de fuir l'Allemagne nazie. C'est elle qui est à l'origine du projet avec deux conditions ; que Jacques Rouffio le réalise et Maurice Danon le produise.
Planche contact de La Mort en direct" ...
La robe créee spécialement pour Romy ...
Maquettes des costumes pour La Banquière de Francis Girod...
Pour La Banquière, Jacques Fonteray a vraiment imaginé pour Romy un style particulier ...
Des tenues inventées à partir d'une époque ...
Romy et Claude Chabrol en 1974 dans "Les innocents aux mains sales" ...
Elle ouvre ce film, nue sur la pelouse ...
Romy et son fils David au studio de Boulogne ...
Où elle termine la postsynchronisation du film de Claude miller "Garde à vue" ...
"Avec elle, on a toujours l'impression d'une grande dépense d'énergie plutôt intérieure. Dans Garde à vue, les scènes qu'a Romy sont presque des scènes statiques. Des scènes où elle est assise, en face de Ventura et ils se parlent. Et j'avais l'impression au tournage et puis aux rushes que ce qu'on faisait était aussi épuisant que si elle avait tourné une scène beaucoup plus physique" (Claude Miller)
Garde à vue de Claude Miller 1981
Son flair imparable lui fait accepter ce film où Michel Serrault et Lino Ventura s'affrontent dans le huis-clos d'un commissariat. Romy joue l'épouse de l'accusé, Martinaud, joué par Michel Serrault. Elle apparait tel un fantôme à la moitié du film. Elle manquera une seule fois un rendez-vous sur ce tournage. Un jour, alors qu'elle s'est promis de ne plus entrer dans la salle de montage, elle se voit sur les rushes et se trouve si mauvaise qu'elle refuse de reprendre le tournage... le temps d'un journée !
Avec Jacques Dutronc en 1975 ...
Sur le tournage du film "L'important c'est d'aimer" d'Andrej Zulawski ...
Avec Costa Gavras en 1979, sur le tournage du film "Clair de femme"...
Où elle retrouve Yves Montand ...
Ici avec Jean Louis Trintignant ...
Quelques extraits de planches contact ...
Portrait de Romy avec sa fille, Sarah Biasini née le 21 juillet 1977 ...
"Je trouve que le temps passe trop vite pour ma vie, ma vraie vie. C'est parfois difficile de concilier les deux" ...
Sarah, jeune femme resplendissante qui grandira sans sa Maman mais entourée de l'amour de sa famille ...
Elle vient d'écrire ce livre dans lequel elle parle à sa fille et se dévoile un peu ...
Voici l'image que je veux garder de Romy, celle d'une femme qui a aimé la vie malgré tout ...
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L'exposition a lieu à La Cinémathèque de Paris - 51 rue de Bercy ...
Et vous avez jusqu'au 31 juillet 2022 ...
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@ bientôt ...
MOROZOV ...
C'était ma première visite à la Fondation Louis Vuitton ...
Je me suis crue à l'opéra de Sidney ... Lumineux, gigantesque, facile à visiter, bien pensé ...
Les initiales géantes dès l'entrée .
Ce miroir d'eau n'usurpe pas son nom ...
Et quelle visite ! La Collection MOROZOV ... A quelques jours de sa fermeture ...
C'est en 1770 que nait Savva Vassiliévitch Morozov, serf et vieux-croyant qui va fonder une lignée d'industriels (dans le textile) philantropes et collectionneurs. Un siècle plus tard ses descendants, Abram Abramovitch Morozov et Varvara Alexeïevna Khludova auront deux fils, Mikhaïl (1870-1903) et Ivan (1871-1921). C'est à 20 ans que le cadet, Ivan, achète son premier tableau, un paysage de Piotr Levtchenko. Sa collection d'art russe contemporain compte environ 430 peintures et sculptures en 1918, au moment de la nationalisation de sa collection. En 1893 il ouvre au public une galerie municipale qui deviendra la future Galerie Nationale Tretiakov.
En 1894 son frère Mikhaïl achète un tableau de Konstantine Korovine. Sa collection d'art russe comptera 44 oeuvres quand il disparait en 1903. C'est en 1899 qu'il avait acheté sa première oeuvre d'art français, de Jean Baptiste Corot (La Madone de Verneuil) et un marbre de Rodin (Eve). Les deux frères ne cesseront leur vie durant d'acquérir des oeuvres d'art moderne. En 1918, par décret, la collection d'Ivan Morozov est nationalisée. Au printemps 1919 Ivan quitte Moscou pour Pétrograd (Saint Pétersbourg) avec sa femme Evdokiya et leur fille, la petite Dosya. Cet été là, la famille Morozov passe illégalement la frontière entre la Russie et la Finlande.
Ivan Morozov meurt le 22 juillet 1921 à Carisbad, il avait 49 ans.
En 1928 se fait la fusion des deux collections Morozov et Chtchoukine au Musée National d'Art Moderne Occidental. Ce dernier fermera le 22 juin 1941 et toutes les collections seront évacuées à Novossibirsk. A l'automne de cette même année le bâtiment sera endommagé par des bombardements. Il fermera définitivement ses portes le 6 mars 1948. L'Académie des Beaux Arts de l'URSS installe son siège dans l'ancien hôtel particulier d'Ivan Morozov. Les collections seront alors réparties entre le Musée de l'Ermitage à Saint Pétersbourg et le Musée Pouchkine à Moscou.
Le peintre Valentin Sérov (1865-1911) occupe une grande place dans cette collection ...
Voici quelques unes de ses oeuvres ...
Portrait de Margarita Kirillovna Morozova (1910)
Portrait de Mikhaïl Abramovitch Morozov en 1902 ...
Portrait de Timofeï Savvitch Morozov en 1891 ...
Portrait de Yevdokiya Serguéïvna Morozova en 1908 ...
Portrait de Mika Morozova en 1901 ...
Portrait de Maria Fiodorovna Morozova en 1897 ...
Portrait d'Ivan Morozov en 1910...
L'autre peintre russe très présent ici est Konstantine Korovine (1861-1939)
Il a fait le portrait d'Ivan Abramovitch Morozov en 1903 ....
Portrait d'une choriste en 1887 ...
"En barque" 1888 ...
"Un café à Paris" 1890 ...
Portrait de Sergueï Chtchoukine en 1914 par Dmitri Melnikov (1889-1966)
Portrait de Varvara Alexéïevna Morozova née Khloudova en 1884 par Konstantin Makovski (1839-1915)
Portrait de Savva Ivanovitch Mamontov en 1896 par Anders Zorn, peintre suédois (1860-1920)
"Autoportrait" en 1912 par Alexandre Golovine (1863-1930)
"Paysage" à Saint Pétersbourg en 1911 par Alexandre Golovine (1863-1930)
"Yvette Guilbert" 1894 par Henri de Toulouse -Lautrec (1864-1901)
Portrait de Jeanne Samary en 1877 par Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
"Femme à l'éventail" en 1880 par Pierre-Auguste Renoir
"Les deux saltimbanques" en 1901 par Pablo Picasso (1881-1973)
"L'enfant au fouet" en 1885 par Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
Tryptique "La Méditerrannée" en 1911 par Pierre Bonnard (1867-1947)
"La campagne de Venaux" en 1882 par Alfred Sisley (1839-1899)
"Une meule près de Giverny" en 1884 par Claude Monet (1840-1926)
"Champ de coquelicots" en 1891 par Claude Monet
"Le boulevard des capucines" en 1873 par Claude Monet
"Un coin de jardin à Montgeron" en 1876 par Claude Monet
"Sous la tonnelle du Moulin de la Galette" en 1875 par Pierre-Auguste Renoir
"L'étang à la Ville d'Avray"en 1871 par Jean Baptiste Camille Corot (1796-1875)
"Où vas tu ?" en 1893 par Paul Gauguin (1848-1903)
"La mer aux Saintes Maries" en 1888 par Vincent Van Gogh (1853-1890)
"La baie de Naples" en 1909 par Albert Marquet (1875-1947)
"Le grand pin" en 1895 par Paul Cézanne (1839-1906)
"Etude de fleurs" (d'après Eugène Delacroix) en 1902 par Paul Cézanne
"Nature morte à la draperie" en 1890 par Paul Cézanne
"Pêches et poires" en 1890 par Paul Cézanne
"La ronde des prisonniers" en 1890 par Vincent Van Gogh
Détail du tableau où Vincent Van Gogh s'est représenté ...
"La bouteille de Schiedam" en 1896 par Henri Matisse (1869-1954)
"Pot bleu et citron" en 1897 par Henri Matisse
"La nature morte à la cruche bleue" en 1898 par Henri Matisse
Les frères Morozov possédaient aussi des sculptures comme ici "L'abandon" de Camille Claudel (1864-1943)
"L'implorante" en 1904 par Camille Claudel
"Le baiser" en 1909 par Auguste Rodin (1840-1917)
"Eve" en 1881 marbre d'Auguste Rodin
Quelques statues d'Aristide Maillol (1861-1944)
Aujourd'hui l'exposition "La collection Morozov, Icônes de l'art moderne" victime de son succès, a été prolongée jusqu'au 3 avril 2022 alors qu'elle devait prendre fin le 22 février. Elle avait déjà accueilli un million de personnes fin février et pouvait dépasser, en termes de fréquentations, celle d'un autre grand collectionneur russe, Sergeï Chtchoukine qui avait atteint le record d'1,29 million de visiteurs en 2016/2017.
J'ai bien conscience d'avoir été privilégiée en visitant cette collection. Toutes ces oeuvres ont été autorisées exceptionnellement à sortir de Russie.
Elles vont y retourner et pour longtemps ...
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@ bientôt ...
UNE ARTISTE ...
Quand la vie vous offre une jolie parenthèse dans ce monde de turbulences ...
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Tout d'abord j'ai cru voir un oeuf de Fabergé ...
Mais en y regardant de plus près ce sont des boules bien rondes ..
Des petits bijoux d'une infinie délicatesse ...
Et uniques ...
Très "haute couture" ...
Elles peuvent parfois prendre une autre forme ...
Et s'habiller de dentelles au crochet ...
Vous l'aviez peut-être remarqué, ces boules font la part belle aux capsules de Champagne ...
Des maisons prestigieuses ...
De renom ...
Voire d'exception ...
L'artiste qui les réalise déborde d'imagination ...
A ces capsules elle ajoute des perles, des sequins ...
Elle brode une histoire visuelle pour chacune ...
Et ensuite, la lumière illumine ses créations ...
Chaque oeuvre demande minutie, précision et attention ...
Parfois ce sont des boutons très couture qui remplacent les capsules de champagne ...
Et la beauté est au rendez-vous ...
Il ne faut pas moins d'une quinzaine d'heures de travail pour chacune ...
Toutes différentes, elles ont un charme exquis ...
Celle ci m'a fait penser à une montgolfière du 18ème siècle ...
Même motif d'origine ...
Décliné dans des coloris différents ...
Et le rendu est juste superbe ...
Les perles piquées sur la dentelle donnent du relief à chacune ...
Mais le tissu tendu a aussi un rôle important ...
Il faut avoir un oeil d'artiste, un peu comme un peintre sait associer les couleurs ...
Ou tout simplement, comme ici,... oser ...
Présentée seule dans son écrin, elle trône ...
Histoire de varier les plaisirs, pendant le premier confinement ...
Elle a eu l'idée de rajeunir les napperons de nos grand-mères ...
En les habillant de perles là encore ...
Puis elle en a fait ...
Des tableaux ...
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Ce que réalise cette femme est uique. Personne n'a jamais vu ce type de créations ailleurs.
Son époux disait d'elle : "Elle a une idée par jour"
Et c'est vrai ! Je suis vraiment ravie de l'avoir rencontrée.
J'aime ces créatrices d'exception qui méritent d'être connues et reconnues.
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Allez voir sur son site ses autres créations ...
" BOULE BIJOUX "
Monique DAVID
www.boulebijoux.fr
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@ bientôt
LES CHOSES DE LA VIE ...
Délicatesse ! Le premier mot qui me vient en sortant du cinéma.
La réalisatrice vous emmène dès les premières secondes dans une histoire (vraie), une liaison peu banale.
Tout est juste et bouleversant.
Elle, impériale, se dévoile avec pudeur petit à petit.
Lui, amoureux hors norme, émouvant, vient la cueillir, la faire renoncer à sa petite vie tranquille.
Les incertitudes, les doutes, les renoncements, parfois avec humour, nous font voyager entre une Irlande magique, sauvage où tout semble possible loin des autres et la France où les réalités de la vie compliquent les choses. Cet amour là "fait un mal de chien". Cet amour là pose des questions toujours essentielles "l'amour a t il une date de péremption " et "peut on s'aimer avec une telle différence d'âge" et surtout dans ce sens là ?
La passion soulève toutes les barrières et nous donne ici une belle leçon de vie !
Alors si vous aimez Fanny ARDANT sublime, incandescente, sensible et Melvil POUPAUD tendre, convaincant et terriblement attachant, allez voir
Vous dire encore que ceux que l'on qualifie de "seconds rôles" sont ici essentiels !
Cécile de France déchirante, délivrera l'homme de sa vie de toute culpabilité.
Carine TARDIEU réaliste un film pudique, intimiste et précieux.
Ce drame amoureux, sans jugement, ne sombre jamais dans le pathos malgré un choix de musiques toutes mélancoliques, de Chopin à Bach sans oublier Françoise Hardy.
Quand Cupidon décide de vous prendre pour cible ...
Difficile de résister ... parce que l'amour n'a pas d'âge !
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Je me rattrape en ce moment, entre le cinéma et les concerts, je ne suis pas beaucoup à la maison ...
@ bientôt ...
LA PARENTHESE INATTENDUE ...
Il y a des jours comme ça où tout semble décidé depuis tôt le matin et puis... non. Rien ne se passera comme prévu ! Et justement hier matin c'est un petit rayon de soleil qui m'a motivée à peindre mes fenêtres. Il était 8h30 quand j'allais m'y mettre (pour tout vous dire, c'est l'aube pour moi cette heure là) et que vois-je ? Les maçons sont dans mon jardin. Tiens, tiens... Je les avais oubliés depuis le temps qu'ils devaient me débarrasser des gravats de la future terrasse !
Surprise tout d'abord, on parle un moment dehors puis on entre prendre un petit café et voilà qu'il est 9h45 et ma motivation a disparu en même temps que le soleil. Bof et rebof... Bref, je traine, je me prépare à peindre sans trop me préparer. Plus envie de rien, je vais devant mon ordi (plus chronophage tu meurs...) et arrive l'heure de préparer le repas. Ouf, j'ai une bonne excuse pour oublier le pot de peinture ! Début d'après midi, il fait presque beau, j'ai retrouvé ma motivation et me voilà grimpée sur l'escabeau, face à la fenêtre ouverte, décidée à avancer un peu. Faire au moins une fenêtre : mon challenge du jour ! Yes...
Peu après, venant vers moi, arrive une femme avec un large sourire. On se dit bonjour et une autre dame la suit. Elles sont venues me voir. Ah oui ? L'une habite mon village et l'autre est venue lui rendre visite. J'apprends que c'est Catherine qui me parle en premier pour savoir si j'ai bien un blog qui s'appelle Bertille, etc... Elle avait cru comprendre que je pouvais habiter ici et elles avaient décidé toutes les deux de me trouver. Surprise et ravie en même temps je descends de mon escabeau. Sylvie, c'est le nom de l'autre personne, me dit qu'elle connait l'ancien propriétaire. Du coup, je les invite à entrer et elles visitent mon chantier. Elles sont visiblement ravies de me rencontrer et moi aussi du coup ! On échange sur différents blogs que nous connaissons toutes les trois et ainsi passe l'après midi. Je prends conscience que je délaisse mon blog en ce moment et Catherine me confirme que je n'ai rien posté depuis le 7 janvier dernier...
Elle en sait plus que moi : je vais l'embaucher comme secrétaire. Je ne pensais pas avoir grand chose à poster en ce moment étant donné que mes travaux sont en stand-bye et ce jusqu'à mi mars. C'est aussi pour cela que je prends mon temps pour peindre. Oh la bonne excuse !
Bref, je nettoie mes pinceaux et je plonge dans mes photos et finalement j'ai quand même quelque chose à vous raconter ...
Mi janvier les couvreurs sont revenus jouer à "tuile-vole"...
Pour terminer ma dépendance ... La forge est enfin hors d'eau ...
A l'intérieur le plaquiste s'amuse (il va être content quand il va lire ça) à faire les entre poutres ...
C'est long, fastidieux mais obligatoire ...
Et après c'est à moi de peindre ...
Pour changer un peu, je peins les murs ...
J'ai mis les habillages des prises et interrupteurs. Tout de suite ça fait moins chantier. Encore que ...
Oui il y a la télé dans mon chantier parce qu'en fait... j'y vis ...
Ici je dois poser des appliques qu'il me faudra choisir... Mais rien ne me plait dans le commerce ...
J'aimerais bien quelque chose qui ressemble à ça !
L'idée des deux planchettes différentes, l'une sur l'autre me plait bien ...
Alors je me rappelle qu'il y avait dans cette maison, un lustre que j'avais jeté dehors, sur les gravats ...
Il va falloir le démonter entièrement pour récupérer ce qui m'intéresse ...
Je n'arrive pas à savoir dans quelle matière il est fait ...
Je vais garder tous les éléments... On ne sait jamais...
J'ai perdu un temps fou à démonter ces boules, les croyant solidaires des branches ...
Alors qu'elles sont juste là pour la décoration ...
La rouille a fait son travail ...
Elle a eu le temps, en quatre saisons dehors ...
En cours de décapage je crois reconnaitre du bronze ...
Mais c'est finalement le gris qui domine ...
Est ce de l'étain ? ..
Je n'ai toujours pas la réponse...
La première applique est faite. La deuxième attend son tour à côté ...
Ensuite il faudra fabriquer des abat-jour. Mais ça, j'aime bien faire ...
Entre temps, le travertin est arrivé ! ...
Mais c'est lui qui n'est plus là pour l'étaler sur le sol ! Quand je pense que certains pensent qu'il travaille...
Vous dire encore que j'ai une nouvelle amie. Et elle n'est pas sur FB ...
Minnie sème la zizanie dans les graines des oiseaux et ne mange que le tournesol ...
Côté cuisine, pour la première fois j'ai fait des cheese naans et j'ai bien aimé ...
Sinon j'ai relevé sur le net de futures préparations comme cette tarte de courgettes, spectaculaire !
Je note que je ferai ma prochaine tarte fine aux pommes, de cette forme là ! Trop belle ...
Cette tarte aux champignons m'a bien plu aussi ...
Celle que je me suis promis de faire rapidement c'est la Tatin de Benoit Charvet ... La classe ...
Mon blog me permet de m'évader de temps en temps et j'aime à croire que c'est pareil pour vous ...
Mais depuis hier, à moins de trois heures d'avion de la France, ou 2000km, la vie y est devenue enfer ...
Le peuple d'Ukraine veut vivre libre mais à quel prix ? ...
J'espère que ce conflit trouvera vite, très vite, une solution diplomatique ...
Espérer... Y croire... Avant que ce monde ne retombe dans le chaos ...
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Catherine... Sylvie... votre visite m'a fait un bien fou. Merci d'être passées par là !
Et n'hésitez pas à revenir... Je vous attends ...
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@ bientôt ...